À-deux-venir à l’aube
de haute lutte
Le soleil noir
de la poésie incontournable
Sa solitude
son incompréhension
sa fatigue
Nos constantes
Et cependant le vers est libre
La rime océane
En général les poètes
appartiennent à une race posthume
Cadavres,
enfin estimés
Après coup
Ils empestent la cendre froide
Où attisent les chercheurs d’or
C’est selon la pente,
la chute,
le grand finale
JE MANIFESTE POUR VIVRE LÀ- BAS
Entre “ici et ici”
Entre l’aube et la nuit profonde
au point exact
où jaillit le jour
Le regard matinal d’un poète
porte et peuple
toujours le vide.